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Valorisons le patrimoine nantais

L’Histoire de Nantes est riche, belle et gravée en lettres d’or. Etre Nantais, c’est vivre au sein d’une cité qui fut le théâtre d’événements fondateurs de notre pays, où nombre d’éminents personnages ont évolué. D’Anne de Bretagne à Jules Verne en passant par Henri IV et Ange Guépin, soyons à la hauteur de cet héritage culturel.

Chez Mieux Vivre A Nantes, nous fixons donc cette triple priorité pour dynamiser l’associatif sportif de notre ville : tout mettre en œuvre pour relancer le bénévolat, investir dans les infrastructures et être intransigeant pour assurer la sécurité des associations. Patrimoine ou matrimoine, un changement de lettre ne saurait cacher le pauvreté de la politique nantaise en la matière. Notre fleuve, nos rivières, nos rues, nos places, notre château, nos églises, notre culture et notre art de vivre : tous méritent d’être choyés et mis en lumière.


Faisons (re)vivre notre patrimoine



Se balader dans les rues de Nantes inspire aujourd’hui plus la pitié que l’envie au passionné d’Histoire. Il est facile de remarquer que la Tour LU est taguée depuis des mois sans faire l’objet de nettoyage, que la Manufacture des Tabacs dégage une odeur fétide ou encore que l’éclairage du Château des Ducs de Bretagne est si faible chaque nuit qu’il ne donne à personne l’envie de l’admirer. « Le sentiment que l’homme supporte le plus difficilement est la pitié, surtout quand il la mérite » écrivait Balzac dans la Peau de Chagrin.


Les Nantais ne supportent plus la dégradation de leurs monuments phares. Ils veulent être fiers de les présenter à leurs amis de passage, heureux d’y flâner et curieux de les (re)visiter. Si tout n’est pas à condamner, il reste pourtant beaucoup à faire. Les parcours touristiques doivent, en effet, être adaptés aux lieux peu reluisants de notre ville. Ne commencez pas votre tour par une balade entre l’arrêt Commerce et la Place du Bouffay, par les allées Flesselles et de la Tremperie, sous peine de voir vos invités froncer les sourcils. Cet état des lieux n’est pourtant pas une fatalité.


Les Nantais sont attachés au patrimoine de leur ville mais ce n’est pas la priorité des édiles locaux. Encore récemment, en 2021, la destruction de la façade art-déco de l’hôtel Duchesse-Anne a fait grincer des dents. Immeuble du XVIIIème siècle, hôtel depuis 1874 jusqu’à son incendie en 2004, longtemps considéré comme l'établissement nantais le plus prestigieux, il est resté à l’abandon pendant 17 ans pour aboutir à… un projet de reconstruction qui n’a jamais vu le jour. La Ville n’a pas su aider à son sauvetage, malgré l’attachement des habitants.


De la pédagogie et des fêtes populaires


Pour relancer la politique patrimoniale, nous proposons une approche bâtie sur deux piliers : la pédagogie pour les œuvres, événements et monuments éminents de notre Ville et la mise en valeur des traditions et de l'art populaires nantais, ce fameux folklore qui n’intéresse plus la gauche.


La pédagogie, donc. Celle-ci peut s’exprimer simplement par des plaques commémoratives attrayantes, placées intelligemment pour que le grand public s’en saisisse. L’hommage aux 50 otages fusillés par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale est un exemple parmi d’autres des axes d’amélioration existants. Le panneau explicatif en question est niché dans la petite Rue du Roi Albert, proche de la Cathédrale. Impossible de le deviner. La Cathédrale, justement, ne fait l’objet d’aucune explication notable sur la Place Saint-Pierre. Des mots manquent pour résoudre ces maux. Ce manque de pédagogie est chronique : autour de la fontaine de la Place Royale – qui peut deviner qu’elle représente la Loire et ses affluents, que sa couronne est une référence au Château ? – ou encore la statue de Cambronne au centre de la Cour éponyme, qui ne dit rien de la vie du glorieux Général napoléonien.


Les traditions populaires, ensuite ! Le Carnaval de Nantes, l’ancienne institution de la Mi-Carême, tente difficilement de revivre depuis l’année dernière. Il faut le soutenir et intensifier son développement pour qu’il rayonne largement à l’image de celui de Dunkerque. Il n’est cependant pas oublié à l’image d’autres belles histoires de la Cité des Ducs. La Commune Libre du Bouffay, par exemple, n’est pas suffisamment mise en valeur. Sa devise « Humour, Bonté, Gaieté » et l’esprit léger si particulier des années 30 mériteraient leur présentation en grande pompe et devraient être intégrés aux symboles nantais. Le « Roi du Bouffay » et toutes ces traditions qui peinent à survivre, c’est cette douceur de vivre qui manque au centre historique. A Bouffay, d’ailleurs, la disparition des Halles de la Place en 2010 reste une faute pour les amoureux de ce quartier. Elles étaient largement considérées comme parties intégrantes de la vie de quartier et du patrimoine local.


Remettre la Loire au cœur de Nantes


Nantes a trop longtemps tourné le dos à son fleuve. Toulouse a l’aéronautique, nous avons le naval ! Les chantiers navals et leurs fiers ouvriers sont notre Histoire, l’innovation bleue est notre avenir. Si cet enjeu est industriel et touche aux questions économiques, il peut également être adressé sous l’angle patrimonial. Nantes a besoin d’un grand Musée sur sa relation avec son fleuve, son estuaire et l’océan. « Oui » à un grand musée fluvial et maritime. La relation de Nantes aux navires et l’océan ne se limite pas au commerce triangulaire. Le mémorial de l'abolition de l'esclavage remplit déjà ce rôle. N’oublions pas que les fameux anneaux de Buren de l’île de Nantes ont une double référence : aux anneaux que portaient les esclaves, certes, mais aussi aux anneaux de mariage entre le fleuve, la mer et la terre, symboles de Nantes. Ne condamnons pas l’ensemble de notre passé maritime.


Dans ce domaine, nous souhaitons que Nantes et l’estuaire de la Loire soient de nouveau ambitieux. En 2008, Jean-Marc Ayrault annonçait demander le classement de l'estuaire au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. En 2010, l’adjoint chargé du patrimoine, Stéphane Junique, disait préparer le dépôt d’une demande... 13 ans sont passés. Rien n’a été fait. Le petit coup médiatique n’a jamais été suivi d’effets. Le Val de Loire a su le faire dès l’année 2000, pas l’Estuaire. Il est grand temps de tout mettre en œuvre pour que cet objectif soit enfin atteint. Ce dossier s’ajoute à la longue liste des défis d’ampleur nationale qui ne voient jamais le jour à Nantes. En effet, le processus de candidature au patrimoine mondial est fait de telle manière qu’une ville ou une région peuvent manifester le désir d’y figurer mais la décision finale de faire acte de candidature revient à l'État. Il faut présenter un dossier au comité des biens français puis être inscrit sur la liste indicative de la France qui va la défendre à l’UNESCO. Tout cela demande du travail et de la volonté politique.


Chez Mieux Vivre A Nantes, nous avons la passion de notre Histoire chevillée au corps. Nous ne nous résignerons jamais à voir notre patrimoine remisé au second plan. Les Nantais sont fiers de leur ville et souhaitent qu’on leur donne les moyens de l’être. Surtout, nous n’oublions pas la devise de Nantes et son lien avec la Loire, « Favet Neptunus Eunti », Neptune favorise ceux qui voyagent.

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